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Comment gérer votre diabète pendant ramadan ?
Le diabète c’est une maladie chronique qui se manifeste par l’augmentation du taux de la glycémie dans le sang. Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’y a pas un diabète mais des diabètes : type 1, type 2, diabète gestationnel (pendant la grossesse) qui nécessitent différents traitements et une nutrition adaptée. Quand on souffre d’un diabète, le traitement médicamenteux (ou insulinique) ne suffit pas à lui seul, vous devez adopter une bonne hygiène de vie incluant alimentation saine et activité physique régulière : c’est la clé pour obtenir une glycémie la plus stable possible et donc maitriser votre diabète et éviter les complications qui apparaissent à long terme quand le diabète est déséquilibré.
En fonction de votre état de santé et de l’évolution de votre diabète, pratiquer un jeûne répété sur plusieurs jours présente des risques.
Que se passe-t-il dans mon organisme lorsque je jeûne ?
Techniquement, votre corps n’entre dans un » état de jeûne » que huit heures environ après votre dernier repas.
C’est à peu près au moment où vos intestins finissent d’absorber les nutriments contenus dans les aliments.
Peu de temps après, notre corps se tourne vers le glucose stocké dans le foie et les muscles. Le but : continuer à fournir de l’énergie.
Une fois les réserves de glucose épuisées, pendant que vous continuez votre jeûne, la graisse devient la prochaine source d’énergie de l’organisme.
Lorsque le corps commence à brûler les graisses, cela aide à perdre du poids, à réduire le taux de cholestérol et à diminuer le risque de diabète.
Mais attention, la baisse du taux de sucre dans le sang va entraîner une faiblesse et un état léthargique.
Conséquences possibles : maux de tête, étourdissements, nausées et mauvaise haleine.
C’est à ce moment-là que votre niveau de faim est le plus élevé.
Quels sont les risques que j’encours lorsque je suis diabétique ?
S’il s’agit d’un jeûne en tant que tel, le risque est principalement hypoglycémique. S’il s’agit du ramadan, on parle à la fois du jeûne mais également du rythme et du mode alimentaire complètement perturbés lorsqu’on ne peut manger qu’aux horaires autorisés.
Durant une période prolongée de jeûne, vous ne pourrez ingérer ni liquide ni solide. Le risque encouru est essentiellement l’hypoglycémie, si vous n’avez pas pris soin de faire adapter votre traitement en concertation avec votre médecin.
De plus, au coucher du soleil, l’alimentation et l’hydratation sont de nouveau autorisées. Le risque est la surcharge d’apports alimentaires, dont les conséquences peuvent être l’hyperglycémie et la décompensation métabolique aiguë si vous prenez votre traitement à des doses inadaptées.
Si, par exemple, vous êtes diabétique de type 1 et votre glycémie a augmenté à 3 voire 4 g/l : l’hyperglycémie se manifestera par une soif intense et une envie fréquente d’uriner. Une quantité élevée de glucose circulera dans votre sang et votre organisme, en manque d’insuline, ne pourra plus utiliser ce glucose pour nourrir vos cellules. Votre organisme va alors dégrader les graisses pour survivre et produire de l’acétone.
L’acétone va acidifier le sang et, si rien n’est entrepris, vous allez donc arriver en état d’acidocétose avec nécessité d’apport urgent d’insuline (la plupart du temps en milieu hospitalier). Il s’agit d’une grave complication du diabète.
Il existe également un risque non négligeable de déshydratation, surtout en période de chaleur ; ce phénomène peut être accentué par l’hyperglycémie (urines fréquentes et abondantes).